L’objectif de cette thèse est d’analyser la manière dont les apprenants de deux langues typologiquement éloignées, le polonais et le turc, acquièrent les moyens linguistiques en français L2 pour exprimer différents concepts spatiaux à savoir la localisation statique et dynamique ainsi que le mouvement et le déplacement. Les trois langues considérées dans cette recherche possèdent des ressources sensiblement différentes pour construire la référence spatiale, ce qui nous amène à penser que son acquisition varierait selon les deux groupes d’apprenants (polonophones et turcs) en raison d’une influence de leur langue maternelle. Cependant, le français L2 ayant les particularités propres, cette acquisition pourrait être également contrainte par cette langue cible et donner lieu à des étapes acquisitionnelles partagées par les deux groupes d’apprenants.
Nous nous intéressons également au processus de construction du discours et de ce fait, notre étude de la référence spatiale porte sur les productions des apprenants L2 et des locuteurs natifs des langues considérées (groupes de contrôle). Afin de nous donner les moyens d’étudier les différents concepts spatiaux, nous avons opté pour deux types de genres discursifs : un récit de fiction permettant de cerner les aspects dynamiques de la référence spatiale et une description spatiale qui vise l’expression de la localisation statique. A travers l’étude de l’acquisition dans les données textuelles nous pensons qu’il est possible de donner une caractérisation très précise de ces deux types de discours. Notre projet a donc une visée double : l’étude de l’acquisition de L2 et la contribution dans la caractérisation de ces deux types de discours en relation avec la comparaison translinguistique. Nous espérons de montrer que les travaux en acquisition des langues contribuent à notre compréhension du fonctionnement des langues.
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