[Grammaires créoles] Stéphane Térosier (SUNY Buffalo)

16
déc.
2024.
14h00
17h00
L’absence du genre grammatical et de l’accord verbal dans les langues créoles : Quel rôle pour les trois facteurs ?

Pouchet, 59 rue Pouchet, 75017, salle 124 (accès/ map) & zoom

 

Stéphane Térosier (SUNY Buffalo)

L’absence du genre grammatical et de l’accord verbal dans les langues créoles : Quel rôle pour les trois facteurs?

Selon la théorie nulle qu’en proposent Aboh et Degraff (2016), la genèse des créoles ne diffère en rien de l’acquisition du langage en général. Il n’est donc pas nécessaire, selon ce point de vue, de postuler des mécanismes et/ou processus qui seraient exclusifs à l’émergence de ces langues.

Cette affirmation semble, toutefois, contredite par la présence/absence récurrente de certaines propriétés dans les langues créoles, et ceci, peu importe les langues de substrat et superstrat qui ont participé à leur formation (Bakker, 2016; Bakker et al., 2011; McWhorter, 2018; Parkvall, 2008).

Dans cette présentation, nous soutenons qu’en réalité, ces observations ne suffisent pas à remettre l’hypothèse d’une théorie nulle de la genèse des créoles. Pour ce faire, nous nous penchons sur deux propriétés supposément communes à travers les langues créoles : l’absence de morphologie verbale riche et de genre grammatical. Afin de rendre compte de ces faits, nous prenons pour point de départ Chomsky (2005) et envisageons ainsi une théorie nulle de la genèse des créoles qui s’appuierait sur les trois facteurs en jeu dans l’acquisition du langage : la Grammaire Universelle, les données langagières et les facteurs tiers.

Notre analyse constitue donc une tentative de combiner ces trois facteurs pour rendre compte de propriétés dont la conjonction serait, selon les auteurs susmentionnés, spécifique aux langues créoles. Notre proposition dépend crucialement d’une prise en compte du contexte (commun aux langues créoles) du contact de langues et de l’acquisition de langue seconde.

 

 

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