17h30
UAR Pouchet, salle 159 (lien Zoom à venir)
L’entrée dans l’écrit de quatre jeunes enfants sourds signeurs de grande section de maternelle : une étude de cas Résumé de la thèse Cette thèse s‘intéresse au développement litéracique de quatre jeunes enfants sourds locuteurs de la langue des signes française et scolarisés en grande section de maternelle. Nous nous interrogeons sur les facteurs pouvant influencer l‘acquisition du français écrit par ces jeunes signeurs, et sur les stratégies qu‘ils utilisent pour écrire en situation d‘écritures inventées. Pour cette étude de cas interdisciplinaire et semi-longitudinale, nous avons constitué un corpus multimodal : des entretiens avec les parents et les enseignantes des enfants, des vidéos d‘activités en classe autour de l‘écrit, des vidéos des séances d‘écritures inventées proposées aux enfants et des échantillons d‘écrits issus de ces séances. Nos analyses montrent d‘une part que le contexte familial et le contexte scolaire sont susceptibles de jouer un rôle important dans le développement litéracique des jeunes signeurs, d‘autre part que leurs stratégies d‘écriture sont en partie spécifiques. Leurs stratégies sont visuographiques, elles exploitent en effet la dimension sémiographique du français écrit, et la modalité visuo-gestuelle par le biais de la langue des signes. Nous appuyant sur les recherches anglophones s‘intéressant au développement litéracique des enfants sourds signeurs -Emergent literacy- et aux lecteurs-scripteurs sourds experts, nous appelons, pour une compréhension du processus acquisitionnel et une didactique de l‘écrit efficace, à un regard positif sur ce public. Nous montrons que l‘origine d‘une acquisition originale de l‘écrit par ce public est multifactorielle et qu‘une approche interdisciplinaire intégrant les dimensions linguistique, sociolinguistique, acquisitionnelle et cognitive est la mieux à même de comprendre la problématique complexe que constitue l‘acquisition de l‘écrit par les enfants sourds signeurs.
JURY :
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