17h00
Salle 124
Lien Zoom :
https://univ-paris8.zoom.us/j/99194672221?pwd=dzBNQmphNmxzUlUzVy9hZ3REUVIzQT09
ID de réunion : 991 9467 2221
Code secret : 764752
Titre : Émergence du lexique et accessibilité
Dans le cadre de cette présentation, je discuterai des éléments qui peuvent influencer l’émergence et l’évolution d’un item lexical. L’étude des nouveaux items lexicaux d’une langue (ou néologismes) permet d’observer le lien entre la forme de leurs unités de formation et la transmission du sens, l’évolution de ces items, de même que les processus qui sont en jeu lors de l’émergence d’une langue (e.g. Coppola, 2020; Horton, 2020). Dans cette optique, je présenterai les résultats obtenus lors de la description de néologismes créés pour nommer des concepts de l’astronomie en LSQ (langue des signes québécoise), de même que les procédés impliqués dans leur création. Étant donné que la forme d’un item lexical peut influencer son potentiel de survie dans la langue qui l’accueille (e.g. Chesley, 2011; Johnston & Napier, 2010) les traits de formation des trois paramètres principaux de formation des signes – la configuration manuelle, le mouvement et le lieu d’articulation – ont été décrits. De plus, comme l’iconicité occupe une place centrale dans les langues des signes (e.g.Cuxac, 2000; Taub, 2012), l’apport sémantique de chaque trait de formation a également été décrit, suivant Pietrandrea(2002). Les résultats de cette description indiquent que le domaine sémantique a eu une influence sur la forme des signes, principalement en ce qui concerne la configuration manuelle qui implique une courbure des doigts afin de représenter une entité sphérique.
En plus de la forme qu’ils peuvent prendre, l’attitude des usagers envers les néologismes créés peut influencer l’utilisation qu’ils en feront. Plus un item est utilisé, plus il a de chance d’être enraciné et diffusé à travers la communauté linguistique (e.g. Langacker 2005; Schmid 2015). Néanmoins, comme les signes de l’astronomie constituent un lexique spécialisé, ces signes ont moins de chance d’être utilisés au quotidien. Certaines considérations doivent alors être soulevées afin d’établir un portrait des déterminants pouvant influencer leur acceptabilité.
Laurence Gagnon
Candidate au doctorat
Université du Québec à Montréal et Université de Namur