17h00
UPS Pouchet, salle 124
Résumé
La linguistique des langues des signes et les sciences du langage ont longtemps fait le choix épistémologique de circonscrire la question du mime aux disciplines artistiques, notamment pour en finir avec une assimilation langues des signes/pantomime préjudiciable. Or, pourquoi mimer ne saurait relever du langage, être symbolique et servir le linguistique, alors même que Piaget décrit le rôle de la faculté mimétique dans la construction de la fonction symbolique et que Ricoeur décrit la mimésis comme un temps, symbolique, de création de la réalité ? Les récents travaux de Zlatev sur les actes mimétiques cognitifs et communicationnels, et ceux de Pulvermüller sur la cérébration de la sémantique et de la pragmatique langagières dans des zones dévolues au contrôle de la perception et de l'activité motrice, permettent d'abonder dans le sens de l'existence d'une grande variété de phénomènes mimétiques, dont certains, sémiotiques, semblent pourvoir servir le "dire en montrant" propre aux langues des signes.