18h30
UPS Pouchet, salle de conférences
La question abordée dans cette présentation est de savoir comment expliquer le haut niveau de compétences possible en acquisition de langues secondes, tout en reconnaissant la gamme de variabilité déterminant des résultats ultimes en L2 ? C’est la problématique fondamentale qu’a été posée par Robert Bley-Vroman il y a une trentaine d’années, et dont les chercheurs (en bilinguisme ainsi qu’en acquisition L2) se préoccupent encore vivement. Dans cet exposé, nous survolerons de multiples origines de la variabilité provenant par exemple:
(1) des méthodes analytiques (la caractérisation de la variabilité dépend du choix d’analyses statistiques qui relient les performances linguistiques avec l’âge d’acquisition L2);
(2) des différences cognitives chez l’individu sur le plan dit de domain-general learning et dont les sources possibles comprennent des facteurs neurogénétiques;
(3) de la dominance linguistique chez les bilingues, qui prédit par exemple la capacité variable d’apprendre une L2 artificielle;
(4) d’un faisceau de facteurs expérientiels, intellectuels, linguistiques, éducationnels, identificationnels et conatifs.
Nous suggérerons ainsi que la variabilité en acquisition L2 n’est ni inexplicable ni inattendue et que, d’ailleurs, des recherches ultérieures fructueuses s’orienteraient vers l’exposition et l’exploitation de cette variabilité.