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Cf. le site de l'Atelier de phonologie.
Définir les domaines du « mot » phonologique : le cas du grec ancien
Jatteau Adèle (SFL)
Les processus phonologiques s’appliquent souvent dans des domaines plus petits ou plus larges que le « mot » morphologique. Comment définir ces domaines ? Dans cet exposé, je m’intéresse au cas du grec ancien. Je montre que, alors que les processus segmentaux et phonotactiques (syllabation, clusters, distribution de /h/) traitent le préfixe comme un objet indépendant de la base, les règles de placement de l’accent obéissent à un schéma plus complexe : le domaine accentuel est le mot préfixé dans son ensemble, mais l’accent ne peut pas remonter plus loin que la dernière syllabe du préfixe. Par ailleurs, alors que d’autres processus segmentaux s’étendent au mot affixé mais aussi aux clitiques, suggérant que l’ensemble clitique + hôte forme à son tour un « mot » pour la phonologie (Golston 1995, Agbayani & Golston 2010, Kiparsky 2003), l’accent ne s’étend pas aux clitiques. Pour rendre compte de ces phénomènes, je compare plusieurs traitements théoriques, et défends une analyse combinant domaines cycliques et prosodiques.
Références
Agbayani, Brian & Chris Golston. 2010. Phonological movement in Classical Greek. Language 86. 33–167.
Golston, Chris. 1995. Syntax outranks Phonology: Evidence rom Ancient Greek. Phonology 12. 343–368.
Kiparsky, Paul. 2003. Accent, syllable structure, and morphology in Ancient Greek. In Elizabeth Mela Athanasopoulou (ed.), Selected Papers from the 15th International Symposium on Theoretical and Applied Linguistics, vol. 15, 81–106. Thessaloniki.