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14-15:15 CET David Tézil (Indiana U., Bloomington) (handout / diaporama)
The nasalization of the Haitian Creole determiner /la/ in non-nasal environments: A variationist sociolinguistic analysis (résumé ci-dessous)
15:30 - 17h Stéphane Térosier (U. Montréal) (handout / exemplier)
Les interrogatives partielles « définies » du créole martiniquais (résumé ci-dessous)
Résumés/ Abstracts
14-15:15 CET David Tézil (Indiana U., Bloomington)
The nasalization of the Haitian Creole determiner /la/ in non-nasal environments: A variationist sociolinguistic analysis
The present study investigates the nasalization of the postposed determiner /la/ (LÃ) after an oral segment in Haitian Creole (HC), such as in chat la/lã [ʃatla/lã] ‘the cat’ and peyi a/an [pejija/ã] ‘the country’, a linguistic environment where nasalization is not expected to occur. It analyzes this language change extensively, using a variationist sociolinguistic approach.
The results show that the use of LÃ in non-nasal environments has been extended to speakers of different social profiles, for example, monolingual speakers and those living in rural locations of the country. Regarding the effect of linguistic environment, LÃ is strongly conditioned by the presence of high vowels. As for the influence of Frenchified features (e.g., French front rounded vowels) that characterize bilingual speech, the results suggest a correlation between the nasalization of the determiner and the presence of Frenchified features for the monolingual speakers with average and higher level of schooling, and not for the bilingual speakers and monolingual with lower level of education. From these results, this study suggests researchers to be cautious when using Frenchified HC and education levels as criteria to distinguish bilingual speakers from monolingual speakers.
15:30 - 17h Stéphane Térosier (U. Montréal)
Les interrogatives partielles « définies » du créole martiniquais
Sur la base de la présence du déterminant « clausal », je propose de distinguer entre interrogatives partielles indéfinies (IPI) (1a) et interrogatives partielles définies (IPD) (1b).
(1) a. Ki moun ou wè?
wh personne 2sg voir
‘Qui as-tu vu?’
b. Ki moun ou wè a?
wh personne 2sg voir def
‘Qui as-tu vu (attendu que nous savons que tu as vu quelqu’un)?’
Outre la présence du déterminant, ces deux types d’interrogatives partielles se distinguent par la nature de la présupposition qui leur est associée. Alors que l’on peut annuler la présupposition existentielle associée aux IPI (Abusch 2010), il n’est pas possible d’en faire autant dans les IPD. De ce fait, personne est une réponse acceptable à (1a), mais pas à (1b). De plus, alors qu’une IPI n’impose pas de restrictions particulières sur le contexte d’énonciation, les IPD ne peuvent être prononcées sans un contexte préalable. Ainsi, en (1b), il est nécessaire que le locuteur et son interlocuteur tiennent pour vrai que ce dernier a vu quelqu’un.
J’attribue ces contrastes au déterminant clausal dont l’usage, comme son homologue nominal, est soumis à la Condition de Familiarité (Heim 1982). Le déterminant clausal n’est acceptable que si sa portée nucléaire correspond à une proposition « familière » dans le sens où celle-ci doit être contenue ou impliquée par le common ground, soit l’ensemble des propositions tenues pour vraies en commun par les participants au discours (Stalnaker 1973, 2002). De cette analyse découlent tous les contrastes décrits ci-dessus.